Thursday, May 12, 2005

Entre temps

Aujourd’hui, le lundi, j’ai travaillé tard. Comme les semaines dernières. Où je travaille il y a un microcosme. Il y a des machines haletantes et bruyantes, des boîtiers du fer-blanc, des ordinateurs sur la chaîne de montage, des femmes dans les blouses qui répètent le même mouvement toute la journée, les ragots, les luttes du pouvoir. Des relations humaines que je perçois comme le photographe perçoit (voit) l’objet. Mais, maintenant, je regarde le ciel, dans la nuit dernière c’était la pleine lune, j’ai dormi mal, je suis réveillé au milieu de la nuit, la nuit me va. Dehors, dans les rues étroites, l’air porte l’odeur grasse du barbecue, par les fenêtres ouvertes sortent les histoires de la télé, les destins factices, l’illusion du bonheur. Un couple jeune danse la valse au sous-sol, l’homme aux cheveux avec une raie. Sous le toit un autre homme joue le violon. Au rebord d’une fenêtre s’assied un chat noir, elle me regarde, qu’est-ce qu’elle veut dire? Les yeux du chat jettent des étincelles.

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